Lecture commentée et mise en pratique du rituel d’initiation (suite et fin)
Rite Moderne Français Traditionnel
« Révision 2017-04, Édition du 1er septembre 2017 -RÉFÉRENT »
Tenue du 19 février 2019
L’analyse-répétition du rituel d’initiation est reprise à partir de la page 45 et de l’instruction du nouveau Frère reçu.
Il est procédé à la restitution des métaux avec son explication sur la pratique de la bienfaisance. Ensuite sont remis le tablier et les gants.
Le rituel de 1765 sert de référence, car il est le plus explicite et le plus riche des documents actuellement disponibles.
Sur les métaux, il est souligné que seul le candidat est dépourvu de ses métaux, les Frères présents en loge les ont gardés avec eux. Les métaux doivent « être transmutés par le travail en loge ». La bienfaisance est une notion morale capitale, mais elle ne s’arrête pas à la remise des métaux. Bien pratiqué le rituel est un geste de bienfaisance.
Si la cérémonie devait s’arrêter pour quelque raison que ce soit, le candidat n’est maçon qu’à partir de la prestation du serment.
Les métaux ont mauvaise presse. Au rite anglais il y a une allégorie « sur le chantier du Temple du roi Salomon « on n’entendait aucun bruit métallique ».
Pour la remise du tablier (note 82), les sources sont aussi britanniques. Le tablier de l’Apprenti est blanc bavette relevée (ce qui n’est pas le cas au rite anglais).
La couleur des tabliers fait l’objet d’une digression sur le choix des couleurs. En France c’est le bleu clair qui a été retenu, car c’est la couleur du cordon de l’ordre du Saint-Esprit. Sur une gravure du XVII° siècle tous les MM portent un tablier blanc.
La base documentaire comprend « le corps complet » qui a été édité par la GLDF, il est accessible en PDF.
Au sujet des gants, la note 84 précise que l’on remet 2 paires de gants. A cette époque ancienne, les Anglo-Saxons avaient une pratique différente, on peut même la constater inverse, car le nouveau Frère remettait une paire de gants à chaque membre de la loge qui le recevait.
Dès 1737 les Français ont des usages différents des Anglais, ce dont on peut se convaincre à partir de la divulgation de Hérault.
En 1738, à Lisbonne, l’inquisition intervient pour interdire de réunion une loge d’Irlandais et de cette occasion nous connaissons des faits précis établis dans les procès-verbaux de cette institution. Là aussi, le nouvel initié remet une paire de gants à chacun des FF de la loge qui le reçoit.
Plus tard en 1743 à Lisbonne (Coustos) c’est le contraire qui est rapporté, à la « mode française » c’est au candidat que sont remis 2 paires de gants une paire pour le nouveau Frère reçu et une paire pour « l’être aimé ».
On note que dans la moitié des loges anglaises ne pratiquent pas le port de gants en tenue, or il s’agit d’une assemblée d’hommes et on s’interroge sur le type de relations qu’ils y entretiennent.
En France le port des gants est un marqueur social, et la remise de gants à une femme montre qu’à l’époque il y a une évolution à l’endroit des femmes. Le rejet des femmes est basé sur la nécessité d’éviter les « œuvres de séduction ». Au XVIII° siècle les femmes ne sont pas libres.
Page 46, il est rappelé que les secrets en maçonnerie sont mots, signes et attouchements, et l’on peut dire que la connaissance de ces secrets est indispensable pour être admis aux travaux. Et à ces travaux il faut venir et revenir.
En loge ouverte les mots peuvent être prononcés à voix haute, mais à l’extérieur l’attouchement doit être donné discrètement la main gauche dissimulant la main droite qu’elle recouvre..
Note 87 le travail symbolique est tardivement introduit.
On évoque les difficultés à utiliser des sources du rite : les textes les plus anciens sont rares et plus ils sont anciens, plus les sources sont rares. D’autre part, on dispose le plus souvent que d’instructions par demandes et réponses et non un texte décrivant les pratiques du rituel.
Page 49 ligne 8 : pour la communication du « mot » on donne la première lettre et comme il y en a plus de 2 le terme second est inapproprié.
Page 50 les cannes sont frappées sur le sol.
Page 51 la note 90 aborde la notion d’apport tardif.
L’intrusion d’usages militaires est surtout mise en route comme le révèle la divulgation française de 1745. On ignore ce que pratiquaient les Anglais à cette époque.
L’étude de la cérémonie d’initiation est terminée à cette tenue.