La pratique des pas (3 en équerre en partant du pied droit) et du signe est révisée ainsi que le salut qui est expliqué il fait allusion à la pénalité d’avoir la gorge tranchée et doit être réalisé main droite en équerre à la -base du cou, coude au corps (ce qui est différent de la pratique anglaise), le signe est effectué en traçant une horizontale avec la main qu’on laisse tomber à l’aplomb de l’épaule droite.

L’apprenti nouvellement initié fait une entrée « tonitruant en loge en se présentant comme le plus jeune et dernier apprenti ! Or comment le sait-il puisqu’il en ignorait tout une heure avant sur la loge et ses usages ? De toute évidence le F préparateur l’a informé. Il s’agrège donc rapidement comme frère de la loge. Tout apprenti est reconnu et se fait reconnaître par le signe, le mot et l’attouchement.

Le signe est reconnu de loin, le mot en proximité orale immédiate et l’attouchement implique le contact main dans la main des 2 interlocuteurs.

Le nouveau F n’a pas reçu son tablier, mais il s’est rhabillé en tenue urbaine. Interpellé par le TVM « donnez-moi le premier point de votre entrée ? » la réponse lui est soufflée « je garde, je cache »

A cette occasion est apporté sur les variantes du signe tel qu’il est pratiqué par les Anglais et qui en multiples avatars s’est développé au REAA au RER et autres, mais la position de la main à la base du cou, est explicite sur les gravures connues du XVIII° siècle. La divulgation de Hérault rapporte de son côté une position de la main droite sur le côté gauche de la trachée « comme à l’Anglaise ».

Il y a eu des apports et variations dans la gestuelle tout comme le port de l’épée de règle au RF est tout à fait contraire à l’usage anglais. Ceci a été rappelé par notre F Roger lors d’une tenue précédente le port de l’épée procède de la symbolique de l’égalité entre FF (les bourgeois portent en loge l’épée comme les nobles) et c’est la garantie de son honneur propre base du serment. Les Anglais se sont inscrits dans le contexte après guerre civile et ont proscrit l’introduction de l’épée en loge.

Les secrets sont cachés aux gens du monde et ne peuvent être partagés qu’à un F reconnu comme tel, y compris et surtout il convient de cacher son appartenance à l’ordre. Tout cela a été précisé lors de la prestation de serment et si on souffle au nouveau F, ce n’est qu’un commentaire par questions et réponses de l’essence de l’obligation.

Il faudra revoir et expliquer le retour du candidat en loge, et les modalités d’instruction par le 2° expert.

L’introduction du nouveau F se fait les FF ayant formé les colonnes à l’ordre, épée en main gauche.

Le couvreur est invité à introduire le nouveau F après avoir réclamé le mot de passe.

Ce nouveau F entré, fait les 3 pas en avant vers l’orient et fait le signe.

Il est convenu de façon pragmatique qu’une cérémonie se travaille ! Une cérémonie a une dynamique.

Il est souligné qu’un tapis de loge doit être foulé au pied dans le cadre d’une cérémonie quand cela est prévu.

Historiquement les tenues se déroulaient chez les traiteurs qui confectionnaient les repas pour les consommer. Le tapis était tracé à la demande selon les besoins de la tenue. Ce n’est pas encore un objet esthétique, il reste un objet fonctionnel.

Dans l’orthodoxie les icônes sont touchées, car le sacré est inclus dans le matériel et le formel. Actuellement si le tapis de loge est beau il doit être ménagé et on y marche peu ou pas. Le tapis symbolise l’espace sacrée de la loge.

Le nouveau F ayant reçu la lumière on lui fait revivre comment il a prêté son serment.

Ceci est suivi de la communication de la poignée de main par le TVM au nouvel App… expliqué et commenté de la nécessité de discrétion une fois ceci communiqué le mot (J) est communiqué et circule en silence sur les colonnes. Ce mot doit être épelé et jamais donné en direct totalement.

Une fois ceci fait, le candidat du soir est adoubé par l’épée avec la batterie du grade sur l’épée par le TVM. Le TVM donne ensuite l’accolade par 3.

La notion de « mot sacré » est typique de la maçonnerie française et ne fait pas partie des usages anglais (qui à ce grade n’a pas de mot de passe, et il existe des mots de passage du 1^er au 2° grade et du 2° au 3° grade).

Il est évoqué l’introduction explicite du sacré alors qu’au début du XIX° siècle il y avait déjà une divergence entre le christianisme et le sacré qui va retentir sur les pratiques des loges. Il ne s’agit pas à l’anglaise du « word » mot du maçon (en fait J-B), mais du mot sacré.